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LE DECALOGUE 4-1988-
Nationalité : Pologne
Titre VO : Dekalog 4
Durée : 0h55
Date de sortie en France : 07/03/1990
Theme
Nota
Commandement : "Tu honoreras ton père et ta mère"
Distributeur : Forum Distribution
Résumé
Michal travaille dans une compagnie aérienne qui l'amène fréquemment à être en déplacement à l'étranger. Sa fille Anka, étudiante, profite de l'absence de son paternel, pour décacheter une lettre qui lui est destinée (en cas de malheur) L'enveloppe renferme une autre missive, de sa mère, décédée voilà quelques années déjà. De retour d'un voyage, Michal apprend par sa fille qu'il n'est (peut-être) pas le vrai père. Désormais rien ne sera jamais plus pareil entre eux.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
Un chef- d'oeuvre incontournable !
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Critiques - Commentaires Public
signature non-référencée
"Ce qui me frappe, c'est que le sentiment filial n'est pas aussi pur que l'on croit. Aujourd'hui, on envoie souvent ses parents dans des asiles où on les oublie. Avec l'inceste, je pouvais explorer une autre zone trouble. Et puis ce rapport ambigu, entre celui qui est peut-être le père et celle qui est peut-être la fille, m'amenait à un jeu constant avec le spectateur. Je ne veux jamais tout lui dévoiler, au spectateur, pour qu'il s'intéresse aux rapports entre les personnages. Ici, il est le seul à chercher la vérité. Ni le père, ni la fille ne veulent la connaître, car ils sentent que, même s'ils n'ont aucun lien de parenté, ils ne pourraient etre heureux ensemble"KRZYSZTOF KIESLOWSKI.
Le Décalogue fut un moyen pour Kieslowski de démonter les grandes idées reçues et inculquées de la morale traditionnelle. Dans "Tu honoreras ton père et ta mère" l'auteur a tenté de démonter les vrais motifs de l'amour et du respect parent-enfant. Ils ne sont pas parce qu'ils doivent être. Parce qu'il est Bien d'honorer ceux qui vous ont donné la vie. Kieslowski note que la relation filiale est en fait tissée de motifs plus ou moins clairs, enfouis et inavouables. Pour ma part, la relation incestueuse, admirablement exposée, m'a moins frappée que ce que d'autres pourraient juger secondaire. J'ai toujours été marquée par le déterminisme tenant de la fatalité dont font preuve tant de gens, comme s'il appartenait à d'autres de décider de nous. Cette lettre, dernier secret de la mère trop tôt décédée, pourrait décider d'un Amour qui est là, bien vivant en le condamnant implicitement comme le condamnent la morale et le "qu'en dira-t-on". Tous, dans la salle, attendons l'ouverture de cette lettre, comme suspens final à un amour qui n'ose s'avouer. La fille, élève comédienne (refus du jeu hors de la scène ? ) agit admirablement en refusant que l'hypocrisie ne continue. Elle sait sur quel mensonge vit son père qui a sacrifié son bonheur possible par un remariage pour vivre une vie de couple, auprès de sa fille, tout en tolérant ses liaisons et en encourageant son épanouissement, même s'il dut se trouver ailleurs. Ce refus de savoir est superbe. Il surprend et enthousiasme. Nous sommes les seuls maîtres de notre bonheur. L'incertitude demeure, mais au fond elle n'importe pas ......