Impressionnante image que cette caricature de l’Ouest câblée de la tête aux pieds, toute de noire vêtue étrangement semblable à l’un des sept magnifiques se libérant soudainement de tout contrôle par une procédure passant du pas déterminé à l’allure forcenée, dans une traque où la proie convoitée n’a pratiquement aucune chance d’en réchapper. Des machines supposées sans âmes passent subitement du néant à la perception. L’état corvéable n’est plus accepté, la détermination meurtrière remplace une soumission programmée. La robotisation docile laisse sa place à une électronique interne soudainement indépendante, en révolte contre ses concepteurs.La créature, préalablement soumise aux directives d’un programme, s’autodétermine en révélant sans sommations une puissance implacable. Ce que l’homme a conçu se retourne contre lui."Mondwest" représente avant tout la frustration de ne pouvoir assouvir une domination dans un monde réel contraignant. Certains frustrés comblent ce manque dans les attraits d’un parc d’attraction thématique où des éléments virtuels détonateurs de conflits sont planifiés pour tomber sans résister. Un monde faux, mais sécurisant temporairement des refoulés en manque de prosternés.Dès que les rôles s’inversent, l’homme ne vaut plus rien. Il court comme un lapin. Une robotique désaliénée transforme des circuits dociles en prédateur impitoyable, imposant un regard scintillant, une endurance perpétuelle et une peur inconnue à un pourchassé baigné de sueurs et d'incertitudes devant une architecture lassée de subir.Les robots de "Mondwest", par l’intermédiaire d’une révolte soudaine, testent l’extrémité inverse d’une soumission. La découverte d’une autonomie ne déclenche qu’une envie de tuer, occasionnée par un rapport de forces devenu intolérable.