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WORKER$-2012-
Réalisation : Jose Luis VALLE
Scénario : Jose Luis VALLE
Distributeur : ASC Distribution
Visa d'exp. : 138329
Résumé
Le taciturne et besogneux Rafael, travailleur immigré clandestin, originaire du Salvador, trime depuis des lustres au Mexique, dans un faubourg de Tijuana, ville frontière avec les States, dans une florissante multinationale batave qui fabrique des ampoules, des luminaires et du matériel d'éclairage. Trente années, sans congés ni absences pour maladie, à turbiner comme "technicien de surface" dans les couloirs, les toilettes, les salles de réunion et les ateliers de l'entreprise. Et forcément, aujourd'hui est un jour de fête mémorable, pour lequel on est allé chez le coiffeur et on s'est acheté une nouvelle paire de chaussures, aujourd'hui est la dernière journée de travail avant une retraite bien méritée. Mais il s'avère que devant l'illégalité de sa situation, le patron affirme ne pas pouvoir le rétribuer et lui propose seulement de le maintenir encore quelques années dans son emploi. Ainsi continuent les routinières et banales journées entre son insipide et minuscule mobile home et l'usine high-tech où on a bien voulu le garder...
Campée dans une rondouillarde cinquantaine et une coutumière pauvreté, Lidia fait partie des sept employés d'une riche veuve mexicaine qui souffre d'une grave maladie respiratoire, trônant en fauteuil roulant dans une somptueuse résidence à la fonctionnelle modernité. Notre dévouée domestique, qui occupe le poste régalien de femme de confiance, a pour fonction d'entourer de sa prévenance la vieille dame indigne, mais surtout de s'occuper de Princesa, une chienne lévrier dont la fortunée et presque grabataire richarde s'est follement entichée. Une nourriture carnée haut de gamme, des quotidiennes promenades en voiture de maître avec chauffeur attitré, des bains fréquents à température contrôlée, une grande chambre, un lit douillet pour ses aisances canines, rien n'est trop beau pour l'affreux clébard. Quand la vieille finit pas mourir, malgré des soins attentionnés et des bouteilles d'oxygène en pagaille, l'ouverture du testament stipule que l'héritier de la colossale fortune de la défunte ira à son vénérable chien, que les employés resteront au service du lévrier, dans la même obligée et courtoise attention que de son vivant...
Chacun à sa manière, aussi bien Rafael, le triste larbin du capitalisme nauséeux que Lidia, l'esclave d'une sorcière et d'un cabot, sauront faire face à ces ubuesques situations qui ont fait de leur vie une constante humiliation, une hébétude existentielle jusqu'à l'heure d'une radicale et vengeresse revanche.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Premier long métrage d'un metteur en scène mexicain infiniment séduisant qui par le biais d'un humour décalé, quelquefois nimbé de surréalistes digressions scénaristiques et d'adroites dissonances visuelles, impose son insolite et subtile vision de l'éternelle et nécessaire lutte des classes.
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