"Il y a de la souffrance pour tout le monde aujourd'hui".
"Cosmopolis" mystique, austère et verrouillé, restitue parfaitement l'atmosphère automatisée de morts vivants paranos et cloitrés, dont les visages blêmes et figés sont à l'octave de leurs propos monocordes. Une réquisitoire temporel glacial sur l'extinction d'une véritable sensibilité, remplacée par l'isolement et son luxe protecteur n'offrant qu'ironie et solitude à un nanti compressé dans sa bulle d'indifférence. De longues et bavardes théories, exaltées dans un isoloir ambulant menant vers le chaos une société ayant épurée tous ses concepts moraux et politiques, dont les seuls repères sont la résignation et la fête effrénée. Le tout menant vers l'aliénation un peuple sans modèle sain, n'ayant plus le contrôle de lui-même.