"On est tous le produit de son histoire"Une vitalité intense émouvante et pathétique, malgré quelques clichés toujours embusqués dans ce genre de sujet, habille la première partie d'un opus préférant s'adoucir lentement dans une continuité beaucoup plus investigatrice. Paradoxalement, les enfants semblent beaucoup plus déterminés, débrouillards et endurants dans le drame et la tourmente.Ils sont formatés pour encaisser, observer, cogiter, juger et manipuler des citoyens lâches, soumis et apeurés.Des marionnettes privées d'investissements, de courage et d'un sacrifice refoulé, néanmoins nécessaire afin de retrouver des repères moraux.Tout en laissant des traces, la destruction de sa famille permet à la petite Sarah d'être performante et accomplie au contact d'images les plus cauchemardesques et surtout imprévues pour une enfant se croyant à jamais protégée.Un climat démentiel dont les souvenirs douloureux sont les séquelles de toute une vie.