b> : Intrusion chez les aristos italiens des sixties, Madame mariée à une girouette, "ne manque de rien" entre ses gentilles domestiques, quelques amitiés fiables et des satellites englués dans des croyances extravagantes quand il ne sont pas tout simplement détraqués. Libre de ses mouvements, toute latitude pour se faire consoler, cette femme est avisée sauf qu'on lui a appris à s'activer, à monter très haut, affronter mille dangers, sans véritable changement par rapport à l'enfance dont remontent les vapeurs dans mille tourbillons à l'image. De charmants tableaux se succèdent, on ne se lasse pas des deux fillettes en blanc qui courent. N'empêche que le soupçon taraude en dépit de journées féminines bien remplies en espérant l'époux soit cinq minutes devant la télé. Ou alors au lit les yeux bandés (mémorable scène matinale du cheminement vers le téléphone) ! Plusieurs lucarnes s'entrouvrent sur la prison dorée, la vérité réclame-t-elle vengeance ou abnégation ? A l'issue de ces méandres oniriques autour du chagrin ravalé, le spectateur sensé espère juste que Monsieur prenne un peu de bouteille.