A part quelques sous-titrages qui manquent pour les durs de la feuille - je n'ai pas saisi par exemple ce que la psy dit sur Jésus dans le désert et ça m'a gênée - c'est mené d'un bout à l'autre de main de maître, avec sensibilité, ce n'est jamais bête, et qu'est-ce-qu'on rit ! Langage cru, vocabulaire pittoresque, chansons bien posées sur les situations, je suis moi-même retournée un instant à cette époque où les disques vinyl étaient un genre de baromètre, une référence sociale, que je qualifierai presque "d'inconscience" certainement disparue à jamais ! La famille vaut son pesant de cacahuètes, le regard est réaliste quant à la fratrie cependant, bref, qu'on soit plus parent qu'enfant ou ado, plutôt homo ou hétéro, on replonge dans le labyrinthe de l'adolescence sans se faire prier ! Le constat de l'homosexualité masculine, au milieu des bondieuseries (choeurs excellents !), avec cette lutte terrible, c'est remarquable !... Quant au portrait des parents, le bonheur total, autant la mère que le père, je retiendrai cette scène particulièrement croustillante de leur conversation à deux dans l'intimité d'une salle de bains, brosses à dents en main !