Admirablement interprété, et sans une ride même en 2007 ! Certes, il y a ce puritanisme américain des années 30, et ce krach boursier. Tout concourt à "être raisonnable" sur les grandes lignes. Pas question qu'un désir physique mal géré vienne déshonorer les familles (aucune contraception, on n'en parlait même pas...). D'un côté : ce père qui projette sa réussite sur son fiston, et cette mère omniprésente, plus ventre que femme. De l'autre, ce jeune couple, frais, sexy en diable, qui devient très attachant du fait de sa lutte pour s'extraire de la passion plutôt que de la consommer. Ramené en arrière, même s'il se morigène quelque peu, le spectateur adulte revenu de pas mal d'impasses, se surprend à ranimer ses propres amours adolescentes, chères vieilles étincelles !