Encore une comédie franchouillarde des sixties au casting détonnant ! Avec un sujet avantgardiste – une réflexion sur l'utilité du mariage, consternant à l'époque -, Edouard Molinaro, futur réalisateur d'"Oscar" et de "Hibernatus" pour rappel, proposa une audacieuse esquisse de comédies à sketches, très en vogue alors. Effectivement scindé en trois parties, le plaisir de retrouver un tel casting (Belmondo, Brialy, Rich, Blier, Darc, Laforêt, Deneuve et sa regrettée soeur Dorléac, rien que ça...) nous détournerait presque de la qualité relativement moyenne du scénario. Mais d'autres aspects rendent ce film intéressant : le maniement si particulier de la caméra par Molinaro, le charme hélas trop rare de Françoise Dorléac – dire qu'à 22 ans, la soeur de Catherine Deneuve décéderait accidentellement trois ans plus tard-, la classe d'un Jean-Claude Brialy qui n'était pas encore le bouffi de nos jours, ou l'attitude toujours aussi désinvolte de Belmondo forment un bon cocktail. Sans oublier la présence de deux figures incontournables de la période, la charmante Mireille Darc, et Bernard Blier, drôlatique à souhait. A défaut d'être un film extraordinaire donc, "Chasse à l'homme" reste donc très plaisant à revoir. A plus d'un titre, rappelons qu'il fut en outre dialogué par Michel Audiard (à épingler "Un amant exceptionnel ne peut faire qu'un mauvais mari", ou "Je vous laisse le choix entre le mariage et les menottes : - J'avoue que la différence m'échappe").