Les catastrophes de ce type existeraient encore. Décevant donc que ce thriller sorti en 2001 n'ait récolté aucune distinction. Trop anxiogène dans le mauvais sens du poil... L'intérêt est tenu de se focaliser sur les prestations Serrault-Auteuil-Morante. Nions cet accident, il ne peut plus se reproduire ! Si l'on mesure le degré d'emprise des lobbyistes de 2012 ces procès de multinationales qui traînent), possible d'y trouver écho hélas ! Ce vertige en haut du pont d'abord, défi à la nature, oublions les sacrifiés sur l'ouvrage surtout (une quinzaine !). La manière d'appeler l'inéluctable, par à-coups, le collectif pressent, ne veut pas voir... C'est un thriller architectural qui a exigé moyens et minutie pour égaler son témoignage journalistique. "De tous les ouvrages construits de main d'homme les barrages sont les plus meurtriers", parole de l'ingénieur décédé 6 mois après la catastrophe de Fréjus en 1959 également mentionnée dans ce film. Depuis, des dispositifs de protection par les autorités séviraient, probablement fragiles face aux tenants du marché autoproclamés maîtres du monde. A retenir que si la rupture d'un barrage est réputée progressive, perdre la face est de tous temps mortel... Ce film édifie sur les détails camouflés de l'entre-soi, sur l'interdit d'objection qui régit la compétition aux générateurs d'emplois et génère les troupeaux dociles. Les peines plus ou moins purgées par les décideurs ne peuvent faire oublier quelques 2 000 innocents rayés de la carte !