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CHANSONS DU DEUXIÈME ÉTAGE-2000-
Nationalités : France / Suède
Titre VO : Sanger fran andra vaningen
Durée : 1h38
Date de sortie en France : 11/10/2000
Genre : ÉVOCATION
Réalisation : Roy ANDERSSON
Scénario : Roy ANDERSSON
Prise de vues : Istvan BORBAS et Robert KOMAREK
Musique : Benny ANDERSSON
Distributeur : ARP Selection
Visa d'exp. : 99829
Résumé
Sous les lampes ultraviolettes, Pelle se fait bronzer avant de partir pour Barcelone. A Lennart qui lui rend visite, il lance "Pourquoi rester là où il y a la misère ?" Ayant un rendez-vous avec Pelle, Lasse, qui n'a jamais manqué un jour de travail, repousse sa femme qui lui demande de rester avec elle. A la recherche d'un certain Svensson, un étranger se fait tabasser dans la rue, dans l'indifférence des passants qui attendent le bus. Un magicien entreprend de couper en deux à la scie un spectateur volontaire. Il s'interrompt quand l'homme commence à pousser des cris de douleur. Le visage maculé par les cendres, Karl arrive dans un bar un sac remplis de papiers à moitié consumés dans la main : ce qui reste de la comptabilité de son entreprise. Il a mis le feu à son magasin de meubles où il reçoit ensuite les experts envoyés par la compagnie d'assurances. Karl, accompagné de son fils Stefan, se rend à l'hôpital psychiatrique où est interné son autre fils, Thomas, que ses poèmes ont rendu fou, si l'on en croit son père. Karl va ensuite confier ses malheurs à un pasteur qui lui réplique que lui aussi est désespéré : il cherche en vain à vendre sa maison depuis quatre ans. Stefan, qui est chauffeur de taxi, conduit un militaire à la clinique Saint Georges où il doit faire un discours pour les cent ans de son ancien commandant, maintenant complètement gâteux. Uffe convainc Karl de se lancer dans le commerce de crucifix, car en 2000 c'est "l'anniversaire de ce type-là", ajoute-t-il en montrant le Christ sur une croix. Près d'une carrière, une foule rassemblée là attend qu'on sacrifie une jeune fille, Anna, en la précipitant dans le vide. Karl va jeter ses crucifix dans une décharge publique.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Oeuvre indéterminée, intemporelle et profondément perturbante qui fascine et trouble par la richesse de ses moult tableaux, au pessimiste souvent insondable.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
2° Construit sur une succession de séquences qui ne se répondent pas toujours directement, Chansons du deuxième étage est un film qui ne se résume pas facilement. Peu ou pas d'intrigue au sens classique du terme, Roy Andersson joue sur l'ambiance générale : une ville grise quasi paralysée par des problèmes de circulation et des personnages englués dans des difficultés diverses. Il joue également sur une extrême maîtrise et rigueur techniques : plans extrêmement soignés et composés avec précision, travail sur la photographie et ce ton froid et métallique des images. Nous sommes là aux antipodes du Dogme, le réalisateur privilégiant la caméra fixe et le travail en studio dans des décors aux accessoires méticuleusement choisis et disposés. Pas de place ici à l'improvisation. Pas de place au sentimentalisme non plus, juste peut-être à un peu de pitié pour ces humains malmenés par une société qui n'a plus rien d'humain et qui semblent régresser jusqu'à en revenir à des pratiques d'un autre âge : le sacrifice de la jeune fille par les autorités politiques, militaires et religieuses, l'étrange procession de flagellants qui semblent presque sortis tout droit du Septième sceau. Faut-il voir là une des raisons de l'intérêt d'Ingmar Bergman pour le film de son collègue suédois ? Je le cite : "Un accomplissement, un film parfaitement génial". Quelques leitmotivs, comme ce "Bienheureux ce qui s'assoient", citation du poète Cesar Vallejo, ou "Il y a un temps pour tout", sont repris de séquence en séquence par divers personnages et servent en quelque sorte de liens entre plusieurs moments du film. La première de ces répliques propose d'ailleurs l'une des deux dernières possibilités laissées aux protagonistes de l'histoire, coincés dans un univers absurde, implacable, cauchemardesque, pour ne pas totalement renoncer : prendre un peu de repos. Une autre solution leur est également plusieurs fois proposée : la fuite, mais celle-ci est bien problématique comme l'illustre la séquence des voyageurs cherchant à approcher les guichets du hall de départ d'un aéroport (progression comme au ralenti, lourdeur des bagages, rivalité entre les futurs passagers). Roy Andersson joue également sur un humour froid et glacial, mais toujours extrêmement caustique et efficace. On pourra sans doute reprocher au réalisateur un symbolisme parfois facile (le poète interné en hôpital psychiatrique), mais on ne pourra pas reprocher à son film sa grande originalité et son étonnant et inquiétant pouvoir de fascination. Un film auquel il faudrait bien évidemment consacrer plus que les quelques lignes qui précèdent.
signature non-référencée
Note : 17/20
Film captivant, on sent l'influence (c'est un compliment) de Bunuel et de Fellini. Télérama n'a pas aimé : est-ce à cause des crucifix jetés à la décharge, in fine? Je n'ai pas tenu compte des remarques dédaigneuses d'un M. Louis Guichard et je m'en félicite. 
J'approuve votre note 17 sur 20. Y LEROY ST MEEN LE GD 35290.
Bibliographie