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PORTE DES LILAS-1957-
Nationalités : France / Italie
Titre VO : Il quartiere dei lilla
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 25/09/1957
Réalisation : René CLAIR
Scénario et Dialogues : René CLAIR et Jean AUREL
Inspiration : D'après le roman La grande ceinture de René FALLET
Prise de vues : Robert LE FEBVRE
Musique : Georges BRASSENS chante trois chansons
Direction musicale : Marc LANJEAN
Distributeur : Cinédis
Visa d'exp. : 18719
Résumé
Le dénommé Juju, bientôt la quarantaine, qui habite avec sa mère et sa soeur en patentée sangsue familiale, investi d'une légendaire paresse et d'une alcoolique intempérance quotidienne, passe la plupart de son temps, soit au bistrot du coin tenu par Alphonse et sa fille Maria dont la gentillesse ne le laisse guère indifférent, soit chez un ami proche, chanteur guitariste surnommé l'Artiste dont les rengaines sont fort appréciées par bien du monde, dans le bigarré quartier de la Porte des Lilas. Un habituel et serein train-train quotidien qui va être bousculé de fond en comble par l'irruption inattendue d'un certain Pierre Barbier, un dangereux malfaiteur que la police traque et qui s'impose en hébergement forcé chez l'Artiste, sous la menace d'une puissante arme à feu, puis finalement accepté, par esprit de solidarité envers tout individu poursuivi, à tort ou à raison, par la maréchaussée. Juju finira par se sentir de plus en plus admiratif pour l'arrogant et séduisant fuyard, au point de le soigner, de le nourrir et d'être son docile messager et son obligé coursier. Tout va prendre une tournure plus tragique lorsque le malfrat séduit la naïve Maria qui vole une forte somme d'argent à son père, bien décidée à suivre le méchant jusqu'en Amérique du Sud.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Une sorte de complexe mixture entre poésie urbaine, avec sa ribambelle d'enfants en perpétuels jeux et facéties, ses paysages de quartiers populaires, pittoresques et désuets, et une certaine forme de réalisme noir, avec ses patrouilles de police et son intransigeant et brutal méchant, donnent à cette oeuvre une perpétuelle instabilité, un constant déséquilibre entre les genres, d'où émergent avec brio et certitude la puissante interprétation de Pierre Brasseur et la solide présence de Georges Brassens.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Un sujet laborieux, tissé dans un contexte populaire, reproduit à la perfection, montrant des années cinquante sordides, dominées par les poches vides, la combine et la demeure au bord de l'effondrement. Un petit coin de Paris populaire, démuni, rempli d'enfants des rues, imaginatifs et turbulents, environnés de cloches et de chiftirs vivant au jour le jour, en se grisant de musiques et de mauvais vin.L'échec d'un sujet sans intérêt, évoluant dans une portion d'histoire remarquablement reconstituée.A voir pour la toile de fond clochardisée d'un microcosme exsangue, aux murs et aux esprits délabrés ou décalés, encore décisionnaires de l'écoulement de leurs journées.Une nouvelle fois, le fond l'emporte sur la forme.
Note : 14/20
J'ai bien accroché à l'ambiance générale, mais très moyennement aimé ces dialogues inspirés du roman de René Fallet, écrivain souvent noyé dans l'incorrigible idéalisme des piliers de bars voulant refaire le monde. En revanche, le décor est une petite oeuvre d'art, que ce soit la maisonnette (dont la cave avec cette petite fenêtre annonçant les visites) ou le café et ses habitués. Cela tourne et vire au dehors, c'est bien filmé et on est tenu en haleine par des lenteurs suivies de coups de théâtre appelant une conclusion qui tarde... Le plus palpitant : à partir du pistolet dans la main de la jeune femme. Je trouve que Pierre Brasseur manque de crédibilité dans l'admiration qu'il voue à un scélérat dénué de la séduction nécessaire, fort heureusement, il se rattrape lors du suspense des dernières secondes, pendant lesquelles on ne sait pas qui est resté sur le carreau... Plaisir de retrouver Raymond Bussières pince-sans-rire toujours à sa place, Dany Carrel en jeune femme au minois d'enfant, tiraillée entre romanesque et émancipation. L'intrus ne lasse pas d'agacer à force de volte-face, mais on ne peut être de son côté cependant. En définitive, la vedette revient à Georges Brassens, l'ours à la guitare, campé dans son propre rôle d'auteur-compositeur, "L'Artiste", le terme, comme sacralisé, sera répété jusqu'à plus soif. Intime de Fallet, il incarnait déjà une valeur sûre à l'époque.