Le ticket numéro treize positionné sur le coin d’un chapeau donne quelques intuitions sur le final dramatique d’un protecteur dans l’ombre. A travers "Le Doulos" c’est la cartographie du "Samouraï" qui monte en puissance. Tout un univers lumineux mais souterrain de boites de nuits, de jeux, d’orchestre de jazz, d’interrogatoires de police, de paroles brèves suivis de corrections subites et musclées infligées à la blonde perverse s’égrènent pendant que les honnêtes gens sont dans les bras de Morphée.Les zones d’ombres entretenues font du Doulos un personnage mystérieux, ami et médiateur de deux extrémités passant leurs temps à s’entretuer. L’œuvre est bien souvent misogyne, peu d’égards envers la femme livrant une adresse sous les coups ou offrant quelques billets presque arrachés par celui qui ordonne sans s’émouvoir.Le dévoilement d’une véritable identité suite à des explications finales, auréolées par la révélation de la droiture d’un individu, débarrasse un esprit tortueux de son ambiguïté, celle-ci offrant un mini sourire radieux à une perplexité rassurée.Nantie de quelques faiblesses de traitements, l'oeuvre est confuse sans être heureusement décevante. Toutes ces pistes embrouillées ne facilitent pas toujours la rigueur d’un suivi."Le Doulos" ressemble à une salle d’attente proche d’un embarquement pour un "Deuxième souffle" plus prometteur. Dans cette optique, l’attente est plutôt agréable, la réalisation soignée encourage la clémence envers quelques imperfections. Le meilleur est à venir et comme ce meilleur passe par certains doutes antérieurs, le tout fait l’affaire.