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DOSSIER SECRET-1955-
Nationalité : Espagne
Titre VO : Mr Arkadin
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 02/06/1956
Genre : SUSPENSE
Réalisation : Orson WELLES
Scénario et Dialogues : Orson WELLES
Inspiration : D'après le roman éponyme de Orson WELLES
Prise de vues : Jean-Serge BOURGOIN
Musique : Paul MISRAKI
Décors : Orson WELLES
Costumes : Orson WELLES
Distributeur : Warner Bros
Visa d'exp. : 16128
Résumé
Un aventurier rencontre la fille du milliardaire qu'il voulait faire chanter au titre de son passé douteux. Amnésique, le riche vieillard a oublié ses lointains errements.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Scénario complexe, embrouillé à plaisir, avec une floraison de scènes décousues, au style heurté, sans transition apparemment cohérente. Le tout, pour une histoire fascinante de descente aux enfers où Welles inscrit toutes ses obsessions familières, avec une maîtrise et un brio qui provoquent admiration et respect.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
"Un scorpion ne sachant nager, demande à une grenouille de le faire passer d’une rive à l’autre, en montant sur son dos. Non, répond la grenouille, car qui me dit que tu ne me piqueras pas en cours de traversée. Je ne suis pas fou, répond le scorpion, si je te pique, tu meurs et moi avec toi. La grenouille rassurée accepte, le scorpion monte sur le dos de la grenouille et le voyage commence. Au milieu de la rivière la grenouille ressent une vive douleur. Tu m’as piqué, alors que tu m’avais promis que tu ne le ferais pas, ce n’est pas ma faute répond le scorpion, c’est mon caractère. " Cette anecdote contée par un mastodonte masqué, lors d’un bal, est une mimesis envers le parcours d’un personnage négatif, provocateur, manipulateur, criminel, traître et suicidaire, Arkadin lui-même, possédant cent visages similaires au citoyen Kane, mais bien plus sombres et puissants.Où est la vérité quand tout n’est que masques et fausses barbes. Cette remarque alimente un courant similaire présent dans plusieurs œuvres d’un réalisateur cherchant vainement à comprendre les mécanismes internes des humains, un carburant shakespearien ou la quête de soi-même s’avère perpétuelle, sans réponses, dans un contexte où tout se voile, au fur et à mesure que l’on déboise.Orson Welles se narcissise l’esprit en continuant de s’autodétruire par l’intermédiaire des personnages de ses oeuvres. Un vomi réceptif de plus en plus volumineux sur le spectateur, mêlé d’une continuité technique presque identique depuis "Citizen Kane", font de ce cinéaste singulier une pièce essentielle d’un cinéma en quête d’explications sur les difficultés de connexions d’esprits réticents aux parcours exemplaires.
Note : 14/20
Une note moyenne parce que j'ai maudit ce cadrage d'Orson Welles le magnifique, armoire à glace photographiée du dessous pour bien conditionner le spectateur, un peu lourdingue, sans doute aujourd'hui trouverait-on quelques variantes pour le même résultat ? Dommage aussi que l'acteur détaché pour les investigations et dernier de la liste soit aussi quelconque du début à la fin, ce qui oblige à faire retomber le soufflé lamentablement... Et pourtant la fille de l'amnésique a beaucoup d'éclat, son père reste une sorte d'ogre ! A part ça, le récit balade dans tous les sens, il faut patienter, on sent l'invincible mis à mal, les scènes mémorables sont bien celles autour des différents témoins avant leur suppression, et ce petit avion continuant à voler sans pilote a beaucoup de charme.
Bibliographie