Aucun résultat pour cette recherche
MAX ET LES FERRAILLEURS-1970-
Nationalité : France
Durée : 1h52
Date de sortie en France : 28/02/1971
Theme
Réalisation : Claude SAUTET
Assistance à la Réalisation : Jean-Claude SUSSFELD
Inspiration : D'après le roman éponyme de Claude NERON
Prise de vues : René MATHELIN
Musique : Philippe SARDE
Produit par Ralph BAUM
Distributeur : U.G.C./ C.F.D.C.
Visa d'exp. : 37319
Résumé
Max est un policier obsédé par la réussite et le flagrant-délit. Il se fera passer pour un riche banquier auprès de quelques petits truands de Nanterre afin de "susciter" l'envie et le crime. Son plan réussira parfaitement, mais il ne pourra sauver une femme qu'il aime de la fameuse bande dite "des ferrailleurs".
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 12/20
Encore une production fort honnête, souvent plaisant qui, bien que de bon ton et de parfaite maîtrise apparente, annonce déjà le déclin de Claude Sautet.
Ajouter Votre
Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 19/20
Polar noir et psy a priori de facture "has been", d'intérêt moindre tant les années soixante dix passent pour ringardes, révoltantes de laxisme. avec leur utopie post-soixante huitarde. Trop linéaire, trop poussiéreux ?... J'ai été agréablement surprise ! Point n'est besoin de louer la technique, les effets de caméra car le réalisateur avance dans la fluidité, laissant le spectateur se délecter des dialogues, que germe sa petite idée sur ce qu'une fantaisie de police peut avoir comme répercussion sur des malfrats par l'intermédiaire d'une femme. Pour autant, si l'on se doute que l'une des deux têtes d'affiches va "dérouiller", impossible de deviner à quel point ce sera gratiné. On accroche parce que c'est incroyablement familier, universel, avec ce formidable recul pris par rapport aux situations, la passion de décrire le sordide pour en extraire la face cachée, ce je ne sais quoi sous la dureté de façade. Ainsi, c'était la débrouille déjà en ce temps-là pour certains, une misère parfois organisée, sans commune mesure avec le chômage de masse qui déferla depuis. Michel Piccoli et Romy Schneider sont non seulement très sexy, mais particulièrement touchants dans leur cheminement de faux-durs... Mais non, ils ne font pas démodés, au contraire ! Et tandis que les lieux accrochent, cette banlieue parisienne aujourd'hui en miettes, la voix-off plaquée des ferrailleurs en action aux flics par d'efficaces travellings fait qu'on ne lâche aucun des personnages secondaires. C'est profond, généreux et jamais larmoyant (cet art de considérer la prostitution indépendante, de quoi elle résulte et ce qu'elle apporte de bien au plan de l'insertion dans un groupe social). Même quand la trahison arrive par paliers jusqu'à l'explosion, s'ensuivent des rebondissements pour qu'on en ait pour son argent... Le regard de Claude Sautet, outre des décors précis qui marquent la mémoire, traite une intrigue tarabiscotée, sans omettre la vacherie du destin. C'est d'une grande maturité sur les travers humains et prendrait presque du galon en 2013 !
Bibliographie