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L'ARGENT DE LA VIEILLE-1972-
Nationalité : Italie
Titre VO : Lo scopone scientifico
Durée : 1h58
Date de sortie en France : 30/11/1977
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Luigi COMENCINI
Scénario : Rodolfo SONEGO
Prise de vues : Giuseppe RUZZOLINI
Musique : Piero PICCIONI
Produit par Dino DE LAURENTIIS
Distributeur : CIC
Visa d'exp. : 47205
Résumé
Un couple du genre plutôt minable, follement passionné par le jeu de cartes, tente vainement de ruiner une vieille Américaine et de s'accaparer sa fortune.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 12/20
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Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Une grande satire des pauvres, des riches et de la spéculation.
"L'argent de la vieille" est un phénomène cyclique réunissant chaque année pendant quelques heures d'éternels "repassés" rêvant d'une victoire impossible contre un concept social ne faisant d'eux que des envieux à long terme. La vieille gagne toujours sans être forcément plus forte, ce n'est qu'une question de positionnement relationnel, défini certainement au départ de façon philosophique, trouvant sur le terrain une façon de s'exprimer de la même manière que sa définition première.Tout est prédéfini depuis le départ. Le riche reste riche, quelque soit l'espace et le temps.Le pauvre, aiguillonné par la convoitise, est mentalement mal structuré pour s'éjecter de sa condition.La vieille, se sachant protégée par une relation Alpha Oméga toujours à son avantage, positionne le deuxième composant toujours au rang de perdant et de subordonné.Celui-ci étant condamné à évoluer que temporairement dans un environnement luxueux irrécupérable à temps complet.C'est un peu l'image d'une certaine oligarchie démocratique où le système semble laisser une chance hypothétique à des nécessiteux, tout en consolidant son propre schéma protecteur, reconduit à son avantage à chaque confrontation entre les deux extrémités de notre société.Le pauvre, humant quelque temps la bienheureuse odeur des salons, retrouve inévitablement à long terme sa motocyclette pétaradante et délabrée.
Note : 17/20
Autres temps, autres moeurs, dit-on... Si cette grinçante peinture des richissimes et des pauvrissimes a pu, à sa sortie, vriller les nerfs par son côté exagérément populiste, elle s'avère incroyablement pertinente en 2010 avec la régression sociale que constitue le retour à "l'enfer du jeu" comme moyen de survie : se persuader que l'argent facile est à portée de main, user de toutes les bassesses si nécessaire car ça finit par payer... Inversion des rôles, les enfants plus adultes que leurs géniteurs, Comencini les filme toujours aussi justes. On rit et on frémit car les pompes funèbres jouxtent ce théâtre où la vieille peinturlurée pâlit de partie en partie mais persiste... La fin donnant le point de vue du cinéaste est envoyée à la face du spectateur, avec son espoir pour le futur. On était en 1972, il s'agissait d'extrapolations intellectuelles devenues réalités 2010 !  .