Quelle teigne ce Richard III shakespearien déménagé dans les Années Trente ! Le pouvoir, le pouvoir ! Et tout ça pour contrecarrer une angoisse existentielle. Les proches attendent leur tour car il se trouve toujours assez d'exécutants protégés le temps nécessaire. On fait des fêtes, on danse, habitué aux tensions, sous la montée de ce danger public. Les premiers plans donnent à revisiter les monstres de l'histoire ou ceux qui officient dans le genre loin de chez nous et l'avancée des images pointe nombre de trublions du 21ème siècle, ces contemporains inspirés par la prédation pure et dure. Tous générateurs de la même électrisation, bâtie sur une morale faite d'opinions personnelles enchevêtrées jusqu'à l'absurdité. Peu de contradicteurs dans ce film où seule la génitrice se distingue. Jamais terrifiant pourtant, assez divertissant même par ses dialogues "so british", mais pas comique pour autant. La diabolique issue invite à veiller que ce genre de punaise aux plus hautes fonctions reste en nombre très restreint sur la planète.