Adaptation romanesque de la vie tumultueuse d'Alexandre Stavisky que le réalisateur Alain Resnais avait
déjà abordée et du célèbre scandale du Crédit Municipal de Bayonne provoquant par certaines pressions politiques plus ou moins occultes, le suicide de l'ingénieux "escroc" russe, qui sous la palette de Michael Curtiz, faisant fi de la réalité historique, allègrement bafouée, n'est que le prétexte à une romance mélodramatique fort somptueuse dans son décorum émotionnel et plastique. Nous sommes donc en présence d'une réalisation de qualité, parcellée de moult dialogues d'une extrême finesse verbale, avec une présence inoubliable et percutante de Claude Rains en exceptionnel arnaqueur amoral et souverain.