Un peu moins de quarante ans avant le 21è James Bond, ‘Casino Royale’ fut d’abord une parodie de films d’espionnage, genre très en vogue alors. Doté d’un casting riche et séduisant, cette sorte de ‘Austin Powers’ des sixties (la vulgarité en moins), rassemblait ainsi les héros de la Panthère Rose, Peter Sellers et David Niven, les respectables Woody Allen et Orson Welles, et le couple de stars du moment, Ursula Andress et Jean-Paul Belmondo (l’acteur français, ayant toujours refusé une carrière hollywoodienne, n’apparaissant toutefois que furtivement). Mieux, jusqu’aux plus petits rôles, les grands noms du cinéma apparaissent (épinglons encore William Holden, Jacqueline Bisset, Georges Craft, Déborah Kerr…). Un défilé certes attractif, mais au bout du compte, le résultat des …cinq réalisateurs semble mitigé. Multiples longueurs, scènes trop artisanales, image imparfaite, les deux heures du film pourront paraître insurmontables pour l’exigeant public actuel. Néanmoins, les puristes devraient apprécier l’esprit et l’humour très british, et se régaler devant cette jolie synthèse du vedettariat cinéphilique, fruit d’une époque assez magique finalement….