Fiche Film - OPÉRATION OVERLORD

- Ours d'Argent, Festival de Berlin 1975 ex-aequo avec "Dupont Lajoie" d'Yves Boisset
et "Sto dnej possle detstwa" de Serguei Solovjow .....
- Prix Otto-Bibelius 1975

Résumé

Un jeune soldat britannique, Thomas Beddows, vient d'être fraîchement incorporé dans l'armée britannique et s'apprête avec des milliers d'autres combattants, aux fameuses opérations du Débarquement allié du 6 juin 1944, sur les côtes normandes dont le nom de code est "Overlord" ou encore, pour l'état-major américain, le Dday. Pour cela, il rejoint sa garnison de l'East Yorkshire Regiment pour procéder à un entraînement spécifique et participer à d'intensifs préparatifs en compagnie des autres membres de son unité. Il commence tout doucement à prendre conscience de l'horreur de la guerre, étreint d'un sentiment croissant de peur et de terrible fatalité prémonitoire qui l'envahit jusque dans certains de ses rêves récurrents. Malgré sa rencontre, dans un petit bal local avec une jeune fille dont le frère joue apparemment dans l'orchestre, avec laquelle il sympathise, il ne peut s'empêcher de penser à la mort et à sa fin prochaine, un destin qui lui semble inéluctable et dont il fait part, dans ses lettres, à ses parents, peu de temps avant d'embarquer sur une des nombreuses barges de débarquement. Il sera fauché par une salve de tirs allemands, les pieds à peine posés sur Sword Beach.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 15/20

Oeuvre d'une grande profondeur humaine qui mélange adroitement fiction et archives de la période incriminée. En effet, près de la moitié des 83 minutes du film provient de documents tournés à l'époque, gracieusement fournis par les services iconographiques et militaires concernés, entre autres l'extraordinaire fond historique de l'Imperial War Museum qui a prêté de nombreuses prises de vue restées totalement inédites. De plus, les séquences contemporaines ont été réalisées par le génial chef-opérateur John Alcott avec l'adjonction de lentilles d'époque et l'utilisation de caméras des années 1930 modifiées afin de rester constamment dans une vision cohérente entre les différentes prises de vue. Jamais distribuée en France, ni aux States ou au Royaume-Uni (hors festivals), on ne peut s'empêcher d'y voir une censure indirecte pour empêcher l'intuitive association d'idées entre armée, guerre et mort.

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