Très agréable à suivre grâce à l'interprétation et au plongeon familier d'une habitation à l'autre. Efficace pour rappeler qu'une erreur judiciaire est vite arrivée lors des récessions. C'est un film très moral exaltant le rôle du père veuf qui éduque, ferme mais toujours aimant. Les enfants trépidants, surtout la fillette (Mary Badham) devraient marquer les esprits tout comme l'étrangeté changée en épouvante (à partir de bruits, d'une balancelle qui tangue, de très peu de moyens) une fois la suspicion établie. L'action se passe principalement pendant les vacances estivales, canicule jour et nuit très favorables aux échappées des enfants intrigués, dont une fois pour la bonne cause. La plaidoirie de Gregory Peck en humaniste à toute épreuve constitue le moment crucial du procès. C'est plein de vie à l'écran, juste un peu de poussière par endroits comparé aux raccourcis utilisés depuis les sixties. La trame paraît fidèle au roman de base (d'après sa présentation par Gregory Peck himself en bonus du dvd). Sans se bercer d'illusions sur l'art de neutraliser la mauvaise foi collective, on est instruit sur les bienfaits de la vérité, même maquillée !