Aucun résultat pour cette recherche
Durée : 1h30
Date de sortie en France : 27/11/1957
Distributeur : Les Films Marboeuf
Visa d'exp. : 19762
Résumé
Un anonyme ouvrier découvre dans les flots boueux d'une gravière le corps d'une jeune fille apparemment morte noyée. Elle se prénomme Mireille, est lycéenne dans une école de la capitale et fait partie des nombreuses victimes féminines de ces dernières semaines, dont le décès alimente quotidiennement les alarmistes chroniques des journaux à sensations. L'autopsie pratiquée conclut à une incompréhensible absence d'hémoglobine dans les tissus de la défunte, rappelant effectivement d'autres mystérieux décès récents, à l'identique et plutôt singulière carence sanguine. A nouveau la presse se déchaîne contre l'incurie de la police face à l'énigmatique tueur surnommé "le vampire". Parmi les multiples plumitifs qui écrivent sur l'affaire, l'un d'entre eux, le sympathique Pierre Lantin, se fait un devoir de s'investir totalement dans la ténébreuse affaire, au point d'indisposer les enquêteurs officiels, en particulier le dubitatif inspecteur Chantal. Quelques jours plus tard, une nouvelle victime est dénombrée en la personne d'une ravissante danseuse, Nora Duval, qui vient d'être enlevée, alors qu'elle occupait sa loge dans un petit théâtre de quartier. La police scientifique détient un seul indice tangible, toutes les jeunes femmes avaient le même groupe sanguin. En fait, ces demoiselles ont été tout d'abord kidnappées par un homme de main, un certain Joseph Signoret, pour le compte d'un médecin un peu dérangé qui tente par tous les moyens d'offrir l'éternelle jeunesse à la comtesse Marguerite du Grand, toute aussi foldingue, grâce à de subtiles et complexes transfusions. En effet, la vieille aristocrate qui n'accepte pas de vieillir et qui cache ses traits sous une permanente voilette, retrouve ainsi sa fraîcheur d'antan et peut à nouveau se pavaner dans la société sous la séduisante identité de Giselle du Grand, sa prétendue nièce. Mais cette délicieuse et bienheureuse jouvence nécessite sans cesse de nouvelles victimes et le bénéfique effet de régénération dure à chaque fois de moins en moins longtemps. C'est lorsque la jeune Lorette, une charmante lycéenne qui ne laisse guère indifférent notre sagace journaliste, disparaît à son tour, appâtée par un aveugle lui demandant de livrer une lettre urgente à une vague adresse dans le quartier du Sacré-Coeur, que l'affaire va dramatiquement rebondir.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Sur le thème du "vampirisme médical", une intéressante oeuvre en noir et blanc, réalisée en grande partie par Riccardo Freda, qui vaut surtout le détour pour le magnifique travail de prise de vue de Mario Bava et sa solide maîtrise des effets spéciaux, particulièrement évidente et significative lors des deux séquences mettant en scène la fascinante et brutale sénescence de l'odieuse comtesse. Déjà dans le choix des décors, sous l'injonction du prodigieux Beni Montresor, avec l'incontournable et ténébreux caveau familial, l'ingénieux souterrain secret et les invisibles portes dérobées, on peut pressentir et reconnaître l'atmosphère et les prémices de son chef-d'oeuvre à venir, l'époustouflant et fascinant "Masque du démon".
Dvd
En bonus : "Du sang neuf" : Jean-Pierre Dionnet analyse le film