inconnu(e)
S’il n’y avait eu, dans ‘La Rue sans loi’, la présence - pourtant très minime - de Louis de Funès, jamais, ô grand jamais, nous n’aurions eu l’occasion de retrouver cet incommensurable navet, signé Marcel Gibaud. Ce dernier d’ailleurs, hormis quelques courts métrages, n’aura laissé la moindre trace dans l’histoire du cinéma. C’est peut-être sévère, mais cette comédie d’une heure-vingt (et non d’une heure quarante tel que le Dvd et certains sites le prétendent) de 1950 est véritablement lamentable à re(voir). L’histoire de ce groupe qui fait régner la loi dans un quartier parisien, et qui projette un hold-up, ne tient jamais la route. Mal vieilli me diriez-vous ? Se remettre dans le contexte de l’époque ? Non, je réfute tout cela, même le public bien moins exigeant de l’époque n’a dû, n’a pu apprécier cette suite de gags insipides. Et puis, de quand date Molière ! Un seul mot pour qualifier ce film tourné dans un espace apparent de huit mètres sur cinq : pénible. L’univers du célèbre caricaturiste et affichiste Albert Dubout – le père spirituel de Wolinski - avait pourtant quelque chose de très particulier (voir d’ailleurs www. dubout.fr). Mais art littéraire et art cinématographique se marient parfois mal, le film se soldant ainsi par un cuisant échec. Quant à De Funès, emmitouflé dans son interminable barbe, violoncelliste pour l’occasion, il parvient juste à anticiper quelques mimiques qui feront sa gloire, bien plus tard.