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REGARD SUR LA FOLIE-1961-
Récompenses
- Prix du Film Expérimental, Bergame 1962
- Primé au festival "Dei Populi" Florence 1962
Nota
L'épilogue du film ("La fête prisonnière") est quelquefois diffusé seul, indépendamment de la première partie.
Résumé
"Regard sur la folie" .....
Un petit hôpital psychiatrique, à Saint-Alban, dans le département de la Lozère, situé dans une ancienne forteresse du Moyen-Age, avec comme particularité exceptionnelle pour l'époque, de n'avoir ni murs, ni grilles d'enceinte, par rapport à l'extérieur. Ces oubliés du monde, ces délaissés de la vie ne vivent plus dans une confuse et douteuse promiscuité collective, chacun des pensionnaires bénéficiant souvent d'un minuscule box personnel. Mario Ruspoli opère une intrusion discrète dans l'établissement, écoutant, ici, dans la section des femmes, l'échange d'une petite vieille prénommée Blanche, avec son psychiatre ; suivant par là, l'occupation manuelle d'un groupe d'hommes, fabriquant des confettis, faisant des reliures, de la vannerie ou bien malaxant, façonnant de la pâte à modeler. On édite même un journal interne, conçu dans l'imprimerie sise dans un bâtiment annexe, dans lequel chacun peut s'exprimer. La parole est donnée, libre et un jeune homme ne se prive pas d'exprimer son désarroi enregistré au magnétophone.
"La fête prisonnière" .....
Chaque année, traditionnellement, une grande fête est organisée à l'intérieur de l'établissement, donnant lieu à moult animations diverses et variées et bien des festivités auxquelles sont invités les familles des pensionnaires et les villageois des alentours. Accordéons, flonflons, danses, simulacres de tauromachie et bal champêtre, ainsi que des jeux et des stands sont présents sur ces lieux un temps apaisés, où la détresse semble un peu s'estomper...
"Le film de Mario Ruspoli n'est pas un documentaire. Il nous invite par d'admirables images à faire pour la première fois l'expérience de la maladie mentale : par tout ce qu'elle a de si proche et de si lointain, elle nous fait comprendre à la fois que tous les hommes ne sont pas des fous, mais que les fous sont des hommes." (Jean-Paul Sartre).