Critique de
JIPI
Difficile de passer la main quand on détient tout et que l'on ne veut pas le perdre, pas même le partager avec une descendance pressée de grandir en imposant sa manière de faire, bouleversant le long fleuve tranquille d'un existant ronronnant dans sa récurrence. Seul dans sa tour d'ivoire, bien au delà d'un second souffle, un patriarche refusant de passer la main dirige sans montrer la moindre défaillance un empire financier presque Byzantin.Les décorations, les titres et les privilèges pullulent sur des esprits bien souvent revanchards et opportunistes dont le carriérisme se camoufle dans le bon mot servant à l'entretenir.Certains aveux sont sincères mais enrobées d'intelligence, dans un contexte où il faut savoir mener sa propre barque en sachant remercier.Seul un petit fils encore inoffensif semble avoir de l'intérêt pour un ténor de la finance encore vaillant, sans illusion sur un environnement familial hypocrite, austère, calculateur ou libertin, qu'il ne désire pourtant pas quitter en le manageant par une réplique appropriée.Un donneur de leçon désirant canaliser avec trop de virulence le punch d'une génération montante un peu trop dynamique à son gout ne fait que détruire la survie de sa propre continuité.Il ne lui reste plus que finir seul accablé de remords à condition que ceux-ci puissent s'exprimer sans orgueil ni fierté.