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CRÉPUSCULE DE GLOIRE-1927-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : The last command
Durée : 1h32
Genres : FILM MUET / DRAME
Réalisation : Josef Von STERNBERG
D'après une histoire de Lajos BIRO
inspirée d'une anecdote rapportée par Ernst LUBITSCH
Prise de vues : Bert GLENNON
Musique additionnelle (2004) : Rafal ROZMUS
Produit par Adolph ZUKOR et Jesse L. LASKY
Distributeur : Paramount
Résumé
Leonid Andreyev, éminent réalisateur hollywoodien d'origine russe, en pleine préparation pour son nouveau film devant se dérouler durant la période de la Révolution d'Octobre, vient de convoquer sur photographie un postulant pour une figuration, qu'il verrait bien interpréter le rôle d'un haut gradé, dans une scène ouvertement poignante, reconstituant l'impétueuse attaque d'une position adverse par les Rouges. L'homme retenu pour jouer le rôle en question est en fait l'ancien général Sergius Alexander Dolgorowski, proche cousin du tsar et ex-commandant en chef des armées, aujourd'hui déchu et réduit à jouer les utilités dans la grande Mecque du cinéma américain. C'est lors de la fastidieuse prise de fonction matinale, dans un anodin hangar de la production, en récupérant les moult accessoires vestimentaires pour son interprétation, (qu'il complétera avec une authentique Croix de l'Ordre de Saint-Georges, désuet et inutile souvenir d'une gloire désormais révolue) que Dolgorowski, pitoyable fantoche tourmenté par d'incessants tics nerveux, se remémorera son tragique et douloureux passé...
FLASH-BACK :
Dix ans plus tôt, en pleine tourmente révolutionnaire, il venait de faire arrêter un certain Leonid Andreyev, jeune et fringant acteur de théâtre et sa partenaire, la magnétique et séduisante Natacha Dabrova, tous deux soupçonnés de faire partie des nombreux et virulents opposants au chancelant et moribond régime tsariste. Alors que le premier est diligemment emprisonné, la jeune femme, de son côté, chargée de tuer à la première occasion le général ennemi, tombe amoureuse de sa victime, succombant à son évident et magnétique charisme, trahissant de fait la précieuse cause insurrectionnelle. Elle le sauvera même de l'ire plébéienne, au cours d'un violent soulèvement des forces populaires, prêtes à lyncher l'officier honni et lui permettra même de s'évader lors d'un dramatique et houleux parcours ferroviaire...
RETOUR AU PRESENT :
Eclairages, caméras et techniciens en place, le tournage débute par une martiale séquence d'une brutale offensive contre une tranchée de l'armée loyaliste et le metteur en scène, qui a reconnu dans le vieil acteur, son farouche ennemi du passé, cherche verbalement à humilier l'ancien général qui finalement, dans une pathétique bouffée d'irréalité et de folie, s'imaginant revivre à nouveau un épisode héroïque et guerrier de la grande confrontation fratricide, meurt dans une patriotique exaltation, épuisé, terrassé par le réveil de ses lointains fantômes et de ses souffrances accumulées.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
Pathétique et sublime interprétation du grand Emil Jannings, d'une extraordinaire richesse suggestive, évitant adroitement les redoutables écueils du cabotinage faraud et de l'outrance baroque et gesticulant, pour une oeuvre essentielle dans l'étonnante filmographie d'un Sternberg éblouissant de maîtrise et de puissance dans sa limpide narration cinématographique. Un évident chef-d'oeuvre d'une rare intensité.
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Bibliographie