inconnu(e)
Néron dont les excès sont plus ou moins contenus par Pétrone flatteur rationnel se morfond de ne briller que pour le peuple et non pour lui. « Le monde est à moi, j’en suis le maître absolu ».Rome considérée comme une immonde populace est rongée dans ses palais par le complot et la flatterie protectrice pendant que l’obscurité construit dans la douleur un symbole aquatique logo d’une religion entamant son troisième millénaire.Certains composants de la ville éternelle s’éloignent lentement du joug d’une divinité impériale pour basculer dans l’adoration d’un Charpentier, des idées nouvelles offertes à un peuple passant de la soumission à la chrétienté en conservant le concept de l’adoration contrainte ou choisie.Une maquette en puissance s’étale sur les tables, une nouvelle ville éternelle se profile épurant la vision d’une cité obsolète promise aux flammes.La démesure d’un irresponsable manipulé par ses proches s’acharne sur un peuple microcosmique uniquement contemplé d’un balcon surélevé. Néron chantant et jouant de la lyre devant Rome en feu est une vision presque métaphysique.Clairons, combats de lutteurs, danses exotiques, cérémonies somptueuses, banquets fastueux, couleurs chatoyantes, jeux du cirque, ville en flamme, esclave dévouée sont au menu de cette fresque grandiose démontrant avec éclat les pouvoirs illimitées d’un septième art en pleine santé financière d’avoir la possibilité de retranscrire les prestations romanesques, guerrières et religieuses d’une cité palpitant sous l’influence de sa propre histoire.Les décors sont sublimes, les mouvements de foules impressionnants.D.W. Griffith a laissé des traces dans ces festivités vues du ciel ou une grappe humaine gérée au cordeau active un principe de reconnaissance se devant à un héros retour de guerre.« Quo Vadis » magnifique spectacle virtuel d’une épopée historique lointaine et méconnue filme un principe intemporel. Des hommes bons ou mauvais ont la possibilité de se réaliser pleinement dans le contexte tourmenté de leur époque.