Fiche Film - LE DÉMON DES ARMES

Depuis sa plus tendre enfance, Bart Tare est fasciné par les armes à feu et ceci malgré un indéfectible et profond traumatisme, après avoir tué, par bêtise et par jeu, un poussin, avec une banale carabine à air comprimée. Quelques années plus tard, à peine adolescent, il ne peut s'empêcher de briser la vitrine d'un armurier pour y dérober deux pistolets. Un stupide et pendable fait d'armes qui lui vaudra d'être envoyé jusqu'à sa majorité dans un établissement scolaire disciplinaire. C'est après avoir effectué son service militaire et une fois de retour à la vie civile après la démobilisation concomitante à la fin du conflit de la Seconde Guerre Mondiale, qu'il revient dans sa région natale, heureux de retrouver sa soeur Ruby, mère de deux enfants et ses deux amis de jeunesse Clyde Boston et Dave Allister, le premier aujourd'hui shérif et le second désormais journaliste. Lors de ces joyeuses retrouvailles, les trois hommes font une virée à la traditionnelle fête foraine où sur un stand de la festive manifestation, Bart se mesure au pistolet, avec une professionnelle du tir, une certaine Annie Laurie Starr lors d'une pétaradante exhibition, de laquelle il sort brillamment vainqueur. Le jeune homme accepte finalement l'engagement proposé par le dénommé Packett, le responsable de la petite attraction. Une collaboration qui sera finalement de courte durée, lorsque l'organisateur du numéro, jaloux de la complicité et de l'intimité du fameux duo, licencie dans un mouvement de colère les deux tourtereaux. Ivre de liberté et de proximité, le désormais jeune couple, bientôt sans le sou, commence à perpétrer de minables rapines, dans des bistrots, auprès de pompistes, dans des boutiques, sur leur aventureux chemin. Une existence mouvementée, bientôt conflictuelle, avec d'incessantes forces de police désormais à leurs trousses. Toujours dans la crainte obsessionnelle de tuer quelqu'un, Bart veut absolument mettre un terme à leur répréhensible cavale, acceptant toutefois d'exécuter un dernier grand coup, en l'occurrence le vol de la paye des employés des grands abattoirs Armour.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 18/20

Une œuvre percutante et magistrale qui a sa place parmi le gotha des films noirs américains, réalisée par un metteur en scène peu connu par le grand public, resté à l'ombre d'autres réalisateurs de l'époque et qui paradoxalement commit au moins trois à quatre autres films étonnants et superbes qui eux aussi ne peuvent s'appréhender et s'énoncer qu'en des termes superlatifs, voire dithyrambiques.

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Bibliographie

Positif : n° 171/172 (juillet 1975) , n° 473/474 (juillet 2000) et n° 634
Jeune Cinéma : n° 358 et n° 360
L'Écran Français n° 268