Rarement l'océan n'aura été filmé avec un tel bonheur, dans une véritable fusion organique de l'élément liquide avec son environnement humain et spatial. De plus, sans jamais sombrer dans un prosélytisme pro-soviétique, à la gloire de la patente révolution bolchévique, en filigrane, l'oeuvre distille une intense joie de vivre, fraternelle et communautaire, avec en toile de fond, une lumineuse émotion toujours présente, dans les plans, les regards, les silences. Passant sans cesse de l'individu au collectif, et réciproquement, Boris Barnet nous livre tranquillement un vrai bonheur de cinéma.