"La valise", sortie en pleine guerre du Kippour, délivre un message humain symbolisant la liberté de disposer enfin de soi-même en qualité d’individu libre et sensitif, gommant l’architecture d’apparatchiks épuisés par les missions intensives. L’Egyptien, le Juif, le Français, en plein conflit, épurent leurs contraintes nationalistes en se retrouvant sur la plus belle des longueurs d’ondes, celle de l’amour. Ils aiment une seule et même personne indispensable à la survie de leur nouvelle communauté mise en lumière par les sens.La stabilité de ce nouveau groupe est sauvegardée par une lucidité féminine entretenant la continuité d’une équipe privant ses nouveaux composants d’une décision finale. Il n’y a pas d’heureux élu, au fil des rencontres les prétendants augmentent. C’est une notion d'aspirants en expansion, toujours engrangé par un investissement corporel féminin d'extrême nécessité.Par l’intermédiaire de compétitions amoureuses, de nouveaux amis rivalisent d’ingéniosité pour s’accaparer le cœur de la belle. Ce processus curieusement draine de la solidarité, consolide une équipe formée par la conscience de soi, loin de manipulateurs planqués.Le cœur crée de l’aventure, de l’incertitude dans un climat compliqué où une trinité arabe, juive et franchouillarde se toise dans un premier temps, en n’utilisant qu'un règlement intolérant, uniquement basé sur l’approche individuelle patriotique.La seule voie commune à tous est l’amour, celui qui ronge tout en réunissant. Les sensations sont communes, les actions le caractérisant parfois extrémistes, c’est ce qu’il faut pour enfin vivre et surtout ressentir une note à l'unisson."La valise" est loin d'être une comédie insignifiante, elle masque dans ses soutes une philosophie voyageant incognito.Si Dante Alighieri avait la possibilité de visionner ces simples images, il serait satisfait de contempler les compétences d’Eros livrant à des terriens divisés par leurs endoctrinements, un territoire offrant les mêmes émois.