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L'ESPION QUI VENAIT DU FROID-1965-
Nationalités : Grande-Bretagne / États-Unis
Titre VO : The spy who came in from the cold
Durée : 1h52
Date de sortie en France : 10/03/1966
Genre : ESPIONNAGE
Themes
Chômage
- cinéma britannique -
Alcoolisme et autres beuveries
- cinéma britannique -
Milieu judiciaire et juridique
- cinéma britannique -
Réalisation : Martin RITT
Inspiration : D'après le roman éponyme de John LE CARRÉ
Prise de vues : Oswald MORRIS
Musique : Sol KAPLAN
Production : Martin RITT
Décors : Tambi LARSEN
Autres Récompenses
- British Society of Cinematographers 1966, Meilleure Prise de Vue
- Edgar Allan Poe Awards 1966, Meilleur Scénario
- Laurel Awards 1966 du Meilleur Acteur
Distributeur : Paramount
Visa d'exp. : 31561
Résumé
Des pions et des espions...
Responsable de la section berlinoise des Services Secrets britanniques, en fonction et sur le terrain depuis près de dix-huit longues années, Alec Leamas ne parvient pas à empêcher la mort de Karl Riemeck, un agent double, abattu au poste frontalier de Charlie Check Point par les soldats de Berlin-Est, démasqué par l'efficace Hans-Dieter Mundt, numéro 1 du redoutable Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti, derrière le Rideau de Fer. Rappelé d'urgence à Londres par le dénommé Control, son supérieur hiérarchique, on l'affecte désormais à un routinier et déshonorant travail de bureau, dans l'unité financière du service. Une humiliante dégradation qu'il accepte mal, s'abîmant dans de fréquentes beuveries anonymes et solitaires, pour se reconnaître en fin de compte "démissionnaire forcé", profondément aigri, consentant en dernier lieu à un minable travail de bibliothécaire qui lui donnera l'occasion de rencontrer et de se rapprocher d'une collègue, Nan Perry, communiste convaincue. Une rixe avec son épicier l'enverra même quelques jours derrière les barreaux. En fait, cette pitoyable et sordide déchéance n'est qu'un subtil simulacre pour appâter les sbires du camp adverse qui rapidement vont le contacter par l'intermédiaire d'un prétendu membre d'une association d'entraide aux détenus et lui proposer une "collaboration journalistique" sur ses impressions et ressentis concernant ses longs séjours à Berlin. Mis en présence d'un certain Dick Carlton, invité à La Haye pour de plus amples contacts, Leamas va se retrouver finalement à Berlin, sous la coupe et la loupe de Fiedler, le numéro deux des Services Secrets soviétiques qui soupçonne fort que son propre chef, le compétent Hans-Dieter Mundt, soit un agent double. Il compte beaucoup sur les renseignements divers et variés que va lui fournir l'Anglais pour accréditer les éléments de sa thèse. De son côté, suivant les ordres de ses supérieurs, Leamas distille au compte-goutte quelques incisives informations permettant enfin l'arrestation de Mundt. Mais la partie est depuis longtemps truquée, les dés savamment pipés et l'ingénieuse manipulation bien plus diabolique et perverse.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
L'archétype même du cinéma d'espionnage réussi, loin des fallacieuses paillettes et minettes d'un James Bond d'apparat, servi par quelques acteurs exceptionnels dont Richard Burton, d'une puissance d'interprétation frisant la perfection, rehaussé par un scénario machiavélique au possible digne de l'excellence du roman de John Le Carré et avec, derrière la caméra, un Martin Ritt transfiguré par son sujet.
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Critiques - Commentaires Public
"On ne peut pas toujours être une machine, on a besoin parfois de se divulguer comme être humain" Avant d’entamer sa dernière mission, Alec Leamas, agent secret au bout du rouleau, traine la savate dans les rues d’un Londres sombre et pluvieux. Amer, frigide, titubant, l’œil glauque, sa violence verbale et physique envers ses contemporains n’est peut-être qu’une couverture, afin de produire de dernières étincelles professionnelles dans une ultime chorégraphie avant de s’endormir, usé par les aspects procéduriers de son métier."L’espion qui venait du froid", lourdement critiqué pour sa lenteur lors de sa sortie, mérite certainement une seconde vision. Ces images interminablement lentes donnent à cette œuvre étrange le statut de film d’auteur.L’intérêt pénètre avec de grandes difficultés cette configuration logistique d’espions statiques, automatisés par une mission inlassablement répétée. Une écoute intensive de propos maussades altère davantage le contenu de cette besogne cinématographique obscure.Une lassitude entretenue de manière royale par une récurrence en boucle.L’œuvre possède une valeur, c’est sûr, mais notre entendement n’est pas à la hauteur de telles exigences. Le passionnant contexte de guerre froide n’est ici qu’une toile de fond. Elle cède le pas devant le choix douteux d’un conversationnel trop abondant, argumentant le besoin d’en finir devant ce bourdonnement verbal sans fin.Quelques scènes d'un faux procès illumine un peu les bornes de cette mécanique complexe dont les rouages nécessitent un livret explicatif d'accompagnement.
Bibliographie