"Belle de jour", en respectant plus le fond que la forme, révèle les traumatismes d’un enfermement bourgeois ne drainant qu’absences et solitudes, constat ne faisant que naitre dans les rêves les plus fous le besoin d’être vivifiée par la salissure et la maltraitance. L’opus un peu trop sophistiqué est daté, mais dénonce correctement, sans excès, l’échec d’une assise bourgeoise confortable, ne créant que de l’ennui et du protocole.Ceci ayant pour conséquence d’alimenter un inconscient revanchard, ne rêvant que d’un autre monde fait d’expériences interdites dans les concepts les plus décalés."Belle de jour" sans grand éclat, suggère plus qu’il ne montre en appuyant bien sur l’antinomie et le phénomène excitant que représente Séverine, magnifique blonde, bourgeoise, désœuvrée, riche, distinguée, frêle et pale dont l’inconscient en révolte contre une sécurité devenue invivable, apprécie d’être rudoyé sans ménagement par le rustre ou l’obèse .Un contexte protecteur sans étincelles fabrique en parallèle la quête d’un statut, celui d’un être humain préférant l’approche perverse et virile que le modèle courtois.Un rendu vieillot un peu superficiel frôlant la caricature. A voir pour Catherine Deneuve frigide sublime ne quittant jamais cet état même après les effeuillages les plus fous.