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LE SACRIFICE-1986-
Nationalités : France / Suède / Grande-Bretagne
Titre VO : Offret
Durée : 2h25
Date de sortie en France : 14/05/1986
Genre : DRAME
Réalisation : Andrei TARKOVSKI
Scénario : Andrei TARKOVSKI
Prise de vues : Sven NYKVIST
Folklore suédois et japonais
Conseiller technique montage : Henri COLPI
Distributeur : Argos Films
Visa d'exp. : 60465
Résumé
Sur une île calme de Gotland, le dénommé Alexandre vient de planter avec son jeune fils, "Petit Garçon", un arbre mort qui sera l'occasion de lui raconter une légende japonaise. A son anniversaire sont invités Otto, le facteur, Adelaïde, l'épouse, la fille aînée, Marta, Julia, la gouvernante et Victor, l'ami de la famille. La nuit, une grande secousse réveille les protagonistes et la télévision annonce un conflit nucléaire.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une oeuvre-testament, grave et désespérante qui magnifie l'humanisme jusqu'au sacrifice rédempteur, d'un metteur en scène essentiel.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Ce film est l'apothéose de toute l'œuvre de Tarkovski: il a abandonné depuis bien longtemps tout scrupule concernant les impératifs commerciaux...Il filme pour Dieu et cela lui semble l'unique devoir de l'artiste. 150000 spectateurs en France, autant a avoir reçu le cadeau...
inconnu(e)
Lorsque je suis allé voir ce film, tous ceux que j'avais vu en revenir m'avaient dit, en substance : "c'est génial, je n'ai rien compris, mais c'est sûrement génial." Imaginez ma méfiance... Au bout d'une demi-heure, je ne savais encore à quoi m'en tenir. A la fin du film, j'étais émerveillé plus que je ne saurais dire. Il est des films, même beaux comme "Blow up", ou l'on ne saisit pas tout et ou l'on sent que tout ne fait pas sens. « Le sacrifice », c'est ne pas tout saisir, mais savoir avec la plus grande émotion que tout, tout a un sens. La beauté, la lumière, la vérité, au-delà des mots, des gloses, des modes. Un bonheur inestimable...
Note : 18/20
Découvert cette splendeur en v.o. en 2008 : 2h20 de voyage dont on revient comme d'une nuit fructueuse, de celles où on a rêvé en long, en large et en travers. On croirait l'essentiel de la condition humaine dans son environnement, l'impression que l'éternité peut survenir juste après. Toutefois, impossible de s'arrêter à UNE SEULE explication, PLUTOT MILLE. Les spectateurs médusés sentent bien que ce n'est JAMAIS n'importe quoi, ce qui se dévide sur l'écran remue jusqu'aux tréfonds, on est intrigué, charmé, désarçonné, sonné mais toujours en prise avec une réalité tangible, surréaliste par moments, ou bien même fantastique. Si le trouble et le léger cohabitent dans cette presque fin du monde, l'indicible est juste "soulevé", le personnage principal serait-il dérangé tout compte fait ? Chaque plan accroche tellement c'est bien boutiqué, vie quotidienne, qui parle à chacun d'entre nous, malgré ces atmosphères de pays perdu dans la brume au bord de l'eau et de nulle part. Magnifique caméra s'approchant à pas de loup des cibles, avec des effets d'une étonnante subtilité, ce qui fait qu'on se laisse glisser d'un cadre à un autre sans broncher, au diable la manie de tout s'expliquer, on est comme une voiture dont on lâche le moteur sur une route légèrement en pente... De l'émotion plus qu'il n'en faut, plus de grandes vérités sur l'amour humain ! Le son aussi chatouille l'attention, aucune stridence, de la poésie et du mystère. Un univers ouaté, bizarre mais jamais franchement lugubre. Certes, "petit garçon", avec ses cordes vocales entravées comme si quelque chose ne "passait" plus, attriste par son questionnement final... Le plus fort est que l'ensemble réconcilie avec le genre humain. Cette oeuvre magistrale, trop méconnue du grand public, daterait de 1986. Incroyablement actuel en 2008 !