On en prend plein les oreilles tout le long de ce grand classique projeté à Univerciné italien de Nantes en février 2011. Des prises de vue toujours impeccables. C'est bavard, très vitriolé mais toujours bien ficelé et traversé du sarcasme indiquant la jubilation sur le plateau. Gian Maria Volonté le machiavélique, des cravates bleues aux draps noirs, un spectacle à lui tout seul. Exception faite des otages requis pour la torture, les démocrates défilant sous nos yeux sont corrompus jusqu'à l'os, pas dupes mais liés par des intérêts identiques. Ne pas faire de vagues est le maître-mot. La femme se rebiffe bien un peu mais c'est pour la forme, elle campe le jouet qu'on finit par casser puisqu'elle aura tout fait pour. Un défilé d'extrême-gauche annonce les années de plomb à venir. Pas vraiment la joie donc... Musique d'Ennio Morricone agaçante, rien à voir avec ses autres tubes... Un breuvage italien des seventies dont on ressort bluffé mais un peu écoeuré en pensant que ce film a fait des petits depuis, non seulement au cinéma mais dans la réalité de tous les jours !