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NUAGES FLOTTANTS-1955-
Nationalité : Japon
Titre VO : Ukigumo
Durée : 2h03
Date de sortie en France : 25/01/1984
Genre : DRAME
Réalisation : Mikio NARUSE
Scénario : Yoko MISUMI
Inspiration : D'après le roman éponyme de Fumiko HAYASHI
Prise de vues : Masao TAMAI
Musique : Ichiro SAITO
Récompenses
Classé meilleur film de l'année par la critique nippone .....
Distributeur : Gerick
Visa d'exp. : 57979
Résumé
Kenkichi Tomioka, ingénieur forestier, avait commencé une liaison avec la jeune Yukiko Koda, durant la guerre, en Indonésie, où cette dernière avait été envoyée comme secrétaire du ministre de l'agriculture, à Dalat. Après la fin des hostilités, ils se revoient à Tokyo où Tomioka vit avec son épouse, qu'il n'a toujours pas quittée. La liaison continue, vaille que vaille, avec des infidélités réciproques, des sordides réconciliations, tentatives de mourir ensemble, perdition.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une oeuvre sombre et pessimiste, d'une noirceur envoûtante.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 18/20
Comme elle a une tête de chien fidèle à mauvais maître, cette silhouette échouée, comme embarrassée d'elle-même. Quant à l'heureux élu, c'est le genre tombeur malgré lui qu'on pressent sur une longueur d'ondes différente. Il est beau, le bougre. Cela donne un étrange duo en perpétuel décalage dans leurs marches clandestines sur des chemins déserts, chacun amoché par la guerre à sa façon. Drôle de préambule, et pourtant on consent à s'abîmer dans ce noir et blanc à l'issue prévisible. Car ils sont au bout du rouleau d'une certaine manière tous, l'épouse légitime tout aussi lugubre que nos deux tourtereaux du temps jadis. Toutes les entrevues commencent par le soleil et finissent dans l'impasse. Mais voilà, on tient le coup grâce aux images peut-être plus parlantes que les quelques paroles implacables... Le plus fort de l'obstination la plus insensée, la plus morbide qui soit, est que le bel inaccessible ramollit, tout ne lui étant pas aussi dû qu'il le croyait... Poignante conclusion que ce flash-back de jeune fille toute printanière qui parvient à effacer l'impression détestable de la maîtresse terne, sans ressort de séduction autre que le suicide à deux. Ce peut être vu encore aujourd'hui en 2012 comme un portrait de Japonaise ordinaire obligée de faire dans le dénuement le plus complet, avec passage par la case prostitution, tout en vénérant un abruti. "Courte est la vie des fleurs, infinie leurs douleurs", conclut Mikio Naruse en droit fil de l'oeuvre de la romancière nipponne dont il s'est inspiré.