Un dvd visionné à la va-vite en anglais sous-titré anglais... J'avoue m'être barbée tout de suite et avoir zappé à grande vitesse grâce à la télécommande. Ce film a le mérite d'être précurseur de films noirs plus travaillés. Pétri d'action, avec un scénario frontal, il s'avère encore rivé au muet (ces mimiques à l'intention de la caméra renvoyant en 2010 au dessin animé ou à la grosse farce). Les champions, même bandits, jouissent souvent d'une reconnaissance incompréhensible. Ainsi Tom Powers, ce mauvais garçon issu de milieu pauvre séduisait les foules des années Vingt : dans ce rôle de petite frappe issue de l'immigration irlandaise, l'acteur James Cagney (gueule de gros dur, et dire qu'il fut embauché en remplacement d'un autre acteur !) : il parvient à attendrir durablement l'entourage, ils sont tous impliqués de près ou de loin dans les trafics, sauf l'un des frères (formidable plan-séquence du repas pris en commun où ce dernier se distingue). La mère en affection inoxydable, aussi servante que l'épouse, toujours à son poste malgré les projectiles... Des archétypes bien appuyés... La scène de fin, coup de fil anonyme et porte ouverte en trombe, aseptisent en relativisant le succès du monstre, pas trop tôt.