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LES DIAMANTS DE LA NUIT-1964-
Nationalité : Tchécoslovaquie
Titre VO : Demanty noci
Durée : 1h13
Date de sortie en France : 23/10/1964
Genre : DRAME
Themes
Trains et gares
- cinéma tchécoslovaque -
Milieu rural
- cinéma tchécoslovaque -
Réalisation : Jan NEMEC
Inspiration : D'après la nouvelle Les ténèbres n'ont pas d'ombre de Arnost LUSTIG
Récompenses
- Grand Prix, Mannheim 1964
- Grand Prix, Pesaro 1965
- Festival du Film Libre 1965
Distributeur : Argos Films /SETEC
Résumé
Deux jeunes garçons viennent de sauter d'un train en marche qui les menait, avec d'autres déportés, vers un probable camp de concentration. Commence une longue fuite, durant deux jours et deux nuits, parsemée d'images mentales récurrentes, de bribes de souvenirs d'un passé encore heureux, aujourd'hui définitivement révolu. C'est à travers d'écrasantes forêts touffues, d'inhospitaliers terrains rocailleux, trempés par une pluie inlassable, qu'ils courent à perdre haleine, harassés, exténués, pour finir, tenaillés par la faim, par demander un peu de pain et du lait à une paysanne, prêts au meurtre pour se nourrir un peu. Un court répit, un bref instant de repos et déjà la cavale reprend, à leurs trousses maintenant une douzaine de réservistes allemands, littéralement en chasse et en joie de faire un réjouissant carton des deux fuyards éperdus. Et malgré leur jeune âge, face à des ectoplasmes humains, ils vont se faire arrêter, après avoir vainement tentés de grimper dans une camionnette de passage. En attendant la venue d'une sentinelle devant emmener les deux prisonniers, le lendemain, à Karlstad pour jugement, les vieux Teutons, fiers de leurs prises, chantent, mangent, boivent, dansent, à se saouler d'aise et de contentement.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Souvent filmée caméra à l'épaule, au plus près de l'action, au coeur d'une nature hostile et ingrate, d'un environnement adverse et pesant, Jan Nemec nous propose une oeuvre hallucinée, d'une beauté noire et convulsive dont la fin laisse place à une amère et sourde ambiguïté. Et ce regard dramatiquement lucide du metteur en scène ("ce qui m'attirait, c'était le problème de l'homme réduit à la dernière extrémité, en proie à la faim, à l'épuisement, avili dans sa dignité, qui désire ardemment la liberté, qui veut retourner dans son foyer perdu. C'était la protestation contre l'humiliation, la condamnation à l'isolement, à l'oppression. Je voulais mettre l'accent sur la condition de l'homme en général, à cette époque ; mais je n'attachais pas d'importance à dire aux spectateurs où et quand les faits se sont déroulés") vise bien à l'universalité du propos, dénonçant sans acrimonie ni condamnation aucunes, la haine imbécile et guerrière.
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Bibliographie
Dvd