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L'OREILLE-1969-
Nationalité : Tchécoslovaquie
Titre VO : Ucho
Durée : 1h30
Date de sortie en France : 02/01/1991
Themes
Alcoolisme et autres beuveries
- cinéma tchécoslovaque -
Censure
- cinéma tchécoslovaque -
Récompenses
"Martin-Pêcheur" d'Or au festival de Pilsen 1970
Nota
film tchèque qui eut des problèmes avec la censure et fut distribué que vingt ans plus tard en salles
Distributeur : Les Grands Films Classiques
Visa d'exp. : 73921
Résumé
Prague 1952. Le dénommé Ludvik, collaborateur attitré d'un ministre et son épouse Anna, enseignante, rentrent nuitamment en voiture, de retour d'une énième fête du parti, qui réunissait tous les apparatchiks et leurs subalternes, épouses et petites amies comprises. Festivités, danses, alcools, suspicions et commérages. En effet, purges discrètes, déclassements soudains et arrestations feutrées font aussi parti des sombres réjouissances qui peuvent guetter tout un chacun, au détour d'une nouvelle nomination ou d'une arbitraire dénonciation. Non loin de leur domicile, ils aperçoivent dans la pénombre, un véhicule garé, tous feux éteints, avec quelques silencieux quidams à son bord. Chez eux, la porte principale non fermée à clef, une incompréhensible panne d'électricité et quelques petits faits en apparence anodins, leur donnent l'intime conviction que leur maison a été visitée durant leur absence. Rapidement leur compréhensible mécontentement se transforme en inquiétude, puis à force de se remémorer d'insidieux commentaires, des absences incompréhensibles et des comportements déconcertants de quelques convives, lors de la fameuse soirée, en une sourde et paniquante paranoïa. La découverte de quatre micros cachés dans certaines pièces leur confirme qu'ils sont effectivement sous surveillance. Ludvik n'a désormais qu'une seule idée en tête, se débarrasser d'urgence de quelques documents qu'il juge, à tort ou à raison, compromettants et qu'il brûle, affolé à l'extrême dans la cuvette des toilettes. Et voilà qu'un groupe d'agents de la Sécurité sonne à leur porte, sous le prétexte de boire un dernier verre...
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Réalisé en noir et blanc, au courant de la terrible année 1969, alors que le fameux et magnifique "printemps de Prague" s'annonce désormais moribond, avec l'intervention programmée des chars russes et le rouleau-compresseur de la "normalisation", cette oeuvre démystificatrice et sacrilège fut immédiatement interdite par la censure d'état diligentée par les sbires soviétiques, comme bien d'autres d'ailleurs, dans la foulée d'une mise au pas radicale. C'est avec un étonnant brio que Karel Kachyna traduit cette folle ambiance de défiance et de soupçon, caractéristique du climat politique de l'époque, distillée par les pantins pro-soviétiques en place et qui dans sa mascarade démentielle frise la folie surréaliste, sur fond d'oligarchie galopante.
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Bibliographie
Dvd