Plein gaz pour ces deux serviettes de tables, pressées comme des citrons par un mari ou un petit ami avachi, par la bière et la diction pâteuse. Dehors le destin est imprévisible, Thelma passe de l’exploitation abusive à la protection assassine. Louise prend les commandes d’un road-movie traditionnel, ponctué de l’inévitable flic de cambrousse, aux basques des fugitives exaltées par un panoramique offert dans une décapotable brassant vent et kilométrages.Au fil de la route Louise s’éveille, prend de l’assurance, s’éloigne du concept masculin, dans une lucidité confronté à une situation s’aggravant d’heures en heures."Thelma et Louise", récit de route aux paysages vertigineux et hallucinés, libère deux ménagères de la graisse des fourneaux, en leur offrant un territoire sans limites.Cette relation fusionnelle n'est pas sur le fil du rasoir de l'homosexualité, mais ressemble plutôt à une amitié sans le plumard, entre deux femmes hystériquement récupérées par un contexte sans limites, admiré sans retenue.