Italiens, Noirs, drogués ou fervents croyants, Spike Lee a fait dans la caricature tous azimuts. Les Etats- Unis y sont représentés comme un espace impitoyable où les ghettos s'affrontent les uns les autres, nous revoilà trente ans en arrière lorsque les premières lois anti-discréminatoires faisaient rejaillir les vieux lynchages du siècle dernier... Spike Lee s'est fondé sur des cas isolés d'exécutions sommaires qui existent partout entre les Blancs, les Jaunes, les Noirs, les Rouges ou les représentants de la même couleur, pour en faire une généralisation si peu crédible qu'elle en est ridicule. De plus l'histoire d'"amour" (à mon avis il s'agit d'amitié teintée d'une incontournable attirance sexuelle) qui s'y superpose, ne gagne rien par le thème inter-raciale. L'intrigue se suffit sans cette donnée. En effet, on y voit que tout personne peut être attirée par une incartade amoureuse, mais lorsque la raison reprend les rênes des sens, il ne reste dès lors que le regret. Flipper était heureux en couple, Angie souffrait de claustrophobie ... mais l'amour n'y est pas... L'aventure est un peu plus bouleversée par l'hostilité rencontrée autour de leur couple de par leurs couleurs antagonistes, mais le non-amour est à mon avis la donnée déterminante de leur échec final ...