Critique de
L.Ventriloque
La version russifiée de Nikita Mikhalkov en 2007 avec sa fougue d'y avoir injecté le problème tchétchène, souffre d'une longueur qui peut porter sur les nerfs et donner envie de revoir le classique de Lumet, au scénario autrement plus concis : la tension existe pourtant dans ce splendide noir et blanc dont seule la musique serait la fausse note (on a fait mieux depuis pour illustrer le courroux...). En compagnie de personnages-types faciles à cerner, des frictions moins outrancières, pour une large part grâce au personnage central, un juste bien net (Henry Fonda) et un enragé humanisé par une photo révélatrice, auxquels le spectateur va tout de suite s'identifier. Années cinquante/soixante étatsuniennes, certes pas idylliques au plan politique (pas plus qu'aujourd'hui où la peine de mort existe toujours) mais le scandale affairiste montrait quelque accalmie... Qu'il fait bon s'évader du chaos ultralibéral en remontant le temps !