"Cinéfiches" se fait le plaisir de vous donner l'excellent avis du cher Patrice Vautier, critique de cinéma à l'incontournable "Canard Enchaîné" :
""L'histoire est d'une simplicité biblique : une jeune femme vêtue d'une robe de mariée se fait avoiner par un Porsche-man sur une plage héraultaise. C'est Joelle, (Anouk Grinberg, nous en reparlerons). Camille (Charlotte Gainsbourg) passait par là, poussant son caddie plein de produits surgelés et de mouettes -vos gueules!- bien vivantes. Ensuite, elles deviennent copines, se font consciencieusement sauter par un ringard à l'arrière d'une voiture, -bonjour "les valseuses"- se retrouvent dans un autre film ("taillons-nous dans un film en couleurs", "pourquoi on est en noir et blanc?" bonjour "Helzapoppin" échappent aux SS, mais pas à la déportation, encore moins à la chtouille et au sida, etc. Etc., cela signifie bref, le film de Bertrand Blier est incompréhensible, prétentiard, emmerdant comme la pluie .. On peut être truculent sans être vulgaire. Que penser de répliques comme : "Mes bagages se sont mes couilles" ou, excusez, "Tiens, sens mes doigts qui puent! Tu les sens comme ils puent ? C'est ma moule qui est pourrie" Bonjour la poésie ...... Et la séquence du vigile inceste, grotesque, inutile, celle de la compresse où Depardieu enfuit tristement un œil de verre dans le vagin de Joelle ..... Quel dommage pour Anouk Grinberg, stupéfiante de dynamisme, de fragilité, pétillante, émouvante. Pour Charlotte Gainsbourg aussi, qui prépare son bac et emploie davantage la langue ordurière que celle de Molière. Bertrand Blier affirme qu'il s'est bien amusé avec ce "petit télescopage des genres". L'un des rares cinéastes à pouvoir manipuler ce genre de puzzle avec cohérence est Claude Lelouch. L'un des derniers cinéastes à avoir réussi un film dans un film, est François Truffaut ("La nuit américaine")