L'histoire, très connotée année 1990 par le langage, les façons, a vraiment mal vieilli... Surtout le début, entrer dans cette maison avec une mère morte subitement, son visage immobile sur le lit, ouille... Vraiment, ça fait trop délirant ces écoliers qui prendraient tout en charge pour épargner la DDASS à leur copain. Trop invraisemblable, ou bien trop mal envoyé pour qu'on gobe à l'hameçon ? Ces enfants jouent trop en vase clos des scènes qui devraient se voir comme les yeux au milieu de la figure. Ce qui fait que l'émotion continue à se diluer et finit par faire espérer que quelqu'un vende la mèche... Une chance que l'ensemble soit un tantinet racheté par le dénouement, enfin du réalisme venant supprimer cette tension que l'on sentait vaine de toute manière. Quelques moments de copinage assez frais. En dehors du petit orphelin (le jeune acteur fait de son mieux), le meilleur rôle reviendrait à Dominique Lavanant en mère à l'écoute de sa fille en résistance comme on l'est souvent à cet âge, j'ai bien aimé sa bonne volonté à la contrer, surtout son ferme "mais je suis responsable de toi". Le personnage (très insistant) de la grande pubère maternante finit, fort heureusement, en image suspendue. Maladroit bien qu'il s'y glisse, par ci par là, quelques secondes qui accrocheraient, mais avec un autre scénario.