Collège de jeunes filles pubères dans la verdure, plutôt cossu, riant, ordre et amusement bien dosés, à cent lieues d'une discipline de fer. Surgit ce délire d'une pensionnaire, genre petit nombril du monde prêt à tout... L'homosexualité dans les sixties avait un parfum de soufre chuchoté dans le creux d'une oreille avec le "oh !" scandalisé tout prêt, une "dépravation" réservée aux artistes à la rigueur... Ce thème du saphisme en milieu juvénile éducatif est toujours rarement abordé au cinéma depuis 1961 (la pédophilie s'entend plutôt d'inspiration masculine encore en 2009). Etonnant qu'après propagation de cette rumeur, comme la bonne société rapplique, qu'il est dur de douter une seconde de ces chers petits si purs... En plus du brillant tandem Audrey Hepburn / Shirley MacLaine, qui achève de troubler, on assiste à un suspense hitchcockien du meilleur effet, surenchère, volte-face, stupeur, facilité par deux autres comédiennes talentueuses, Fay Benter dans le rôle de la vieille aristo et la jeune Karen Balkin en peste patentée... Les pensées homosexuelles à elles seules finissent par mortifier ! L'image du médecin caché sous la charmille et qui voit son irrésistible marcher d'un pas léger, comme libéré, libère et oppresse en même temps... .