Dommage que les revendications soixante-huitardes de la jeunesse se soient souvent résumées à la libération sexuelle et à la seule transgression des interdits en général, pour les lycéens s'entend. Trop court, on s'en aperçoit avec le recul... Ce serait donc le mauvais côté de "If", la vacuité au plan créatif de ces jeunes : leur credo étant la destruction, toute leur énergie y passe. Mais sans doute est-ce préférable entre 15 et 20 ans de combattre l'autorité des adultes pour se démarquer... De manière que idées ou propositions d'autres systèmes politiques viennent plus tard. Dans ce film, tout est fait pour qu'on prenne le parti des jeunes à moins d'être soi-même devenu une peau de vache à force d'avoir à se heurter, je pense à ces "pions" à fleur de peau (il faut bien gagner son pain) : si on a soi-même tâté de la discipline de fer des institutions, possible de serrer les dents en suivant les figurants de ce bahut de la bonne bigoterie : appui commode sur la religion et son équité de surface, le summum étant cette odieuse simulation militaire au lycée, avec riposte du même genre... J'en retiens que les autorités à la tête de dispositifs aussi ridicules haïssent la jeunesse piétinée en eux-mêmes et ne méritent qu'une bonne claque en retour... encore en 2009 !