Quelque part dans le Londres des années 50, un homme et sa solitude, comme dans toute autre ville, comme tout autre homme ... Une fois encore, dans la ligne de "La fille aux allumettes", Ari Karismaki nous envoûte dans une histoire à la fois aussi universelle que singulière ... Petites histoires des mille formes de la détresse humaine. Une fois encore, point de trame trouble, mouvementée et à suspens. Un homme subit la vie qui n'est que mort en sursis. Ghetto du travail, des repas, de l'affectivité. Alors que la vie doit s'achever, elle prend alors goût et saveur, de fait, la situation se noie dans un ridicule frôlant le risible... Mais heureusement, la mort frappe celui qui la vendait. Un Jean-Pierre Léaud fatigué, de retour sur nos grands écrans, incarne à la perfection son personnage nihiliste. Enfin, un film lent, trop lent, et léger sur le fond. De fait, il ne reste que l'atmosphère.. qui a son charme. Un rapprochement s'impose avec le camarade Robert Bresson sur ce point ; l'importance de la photographie, les dialogues épurés et le refus d'exprimer la moindre émotion, la passion... bref, un tableau plus qu'un film .....