Aux antipodes du cinéma black militant de Spike Lee, du black marginal de Charles Lane ou du black institutionnalisé d'Eddy Murphy, "La rage au cœur" est un petit joyau, illustration de ce que l'on peut faire de mieux au cinéma : mener un récit à part, avec un rythme à part et une atmosphère à part. Charles Burnett réussit à la fois à transcender son particularisme black pour prendre une dimension universelle mais aussi à retrouver les racines profondes, africaines, magiques, du peuple noir américain.