Dans l'auto-flagellation, les Soviétiques n'ont pas leur pareil. Les films de cette veine, tendance majoritaire de la production soviétique que de l'ère de la glasnost, sont terribles, d'une tristesse insoutenable, sans espérance et sans la moindre illusion sur le passé comme sur l'avenir. On ne dira pas, après cela, que les Soviétiques se couvrent les yeux. Au contraire, ils montrent et disent tout, loin de la langue de bois, loin de la propagande souriante, loin des clichés et des impératifs de divertissement. Loin d'Hollywood.