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L'IDIOT-1951-
Nationalité : Japon
Titre VO : Hakuchi
Durée : 2h46
Date de sortie en France : 15/10/1969
Genre : DRAME
Réalisation : Akira KUROSAWA
Inspiration : D'après le roman éponyme de Fedor DOSTOÏEVSKI
Prise de vues : Toshio UBUKATA
Musique : Fumio HAYASAKA
Produit par Takashi KOIDE
Nota
- Durée intégrale : 4h25.
Distributeur : Alive
Visa d'exp. : 33381
Résumé
Adaptation du roman de Dostoievski transposé dans le Japon d'après-guerre, à Sapporo, où le prince Mychkine/Kameda n'appartient plus à la noblesse mais à l'aristocratie de l'argent.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 15/20
Version originale visionnée en deux temps, car durée totale = 165 minutes. Et version courte, une autre existerait, de 265 minutes ? Dostoïevski revisité par un Japonais, mais dans le respect absolu du livre. Des passages d'intimité de toute beauté, avec des extraits musicaux étonnants, l'un d'entre eux aux consonnances modernes, rappelant l'atmosphère slave. Le qualificatif "d'idiot" froisse tout de suite, comment donc, ce Kaméda (plutôt joli garçon et qui voit si clair en lui-même) réchappé de la guerre peut-il se présenter comme un abîmé de la tête ? Bon, il a tout du poussin qui sort de l'oeuf, mais l'espoir subsiste. Sans doute le fait de se retrouver dans la vie civile peut-il rendre ahuri quelque temps, groggy, avec cette difficulté de choisir entre les options : la mitraille s'est tue, on est encore sonné... Après un traumatisme sévère, devenir muet, ou fou se conçoit communément. Mais, halte-là, l'agneau originel, ou le Christ, c'est dépasser la mesure. Si les femmes (toutes filmées avec tendresse par Kurosawa) se montrent charmées par cet être de pureté qui les visitent, elles restent abritées derrière leurs gloussements, s'engager, houla, une autre paire de manches (scènes de couples magiques, moments cruciaux dans le silence très appuyés, j'ai souvent rembobiner pour le plaisir de revoir)... Les hommes de Kurosawa, ici éternels calculateurs au comportement grossier, provoquent, tirent les marrons du feu. En gros, comme une sainte trouille s'abat sur la contrée. Gros malaise pour les spectateurs, et surtout les spectatrices : résignée, après deux bonnes heures, au qualificatif d'idiot annoncé, l'envie m'a démangée de prendre le héros par les épaules et de le secouer en hurlant!