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LE DUEL SILENCIEUX-1949-
Nationalité : Japon
Titre VO : Shizukanaru ketto
Durée : 1h35
Réalisation : Akira KUROSAWA
Inspiration : D'après la pièce de théâtre éponyme de Kazuo KIKUTA
Prise de vues : Shoichi AIZAKA
Musique : Akira IFUKUBE
Distributeur : Alive
Résumé
En 1945, sur le front, dans un rudimentaire hôpital de campagne, sous une tente de fortune balayée par une nocturne pluie battante, le médecin militaire Kyoji Fujisaki opère promptement un soldat blessé à l'abdomen, par une balle qu'il est nécessaire d'extraire de toute urgence. Durant l'opération, par une chaleur torride et suffocante, il commet l'erreur d'enlever ses gants chirurgicaux. Une blessure non soignée, occasionnée lors de la manipulation d'un scalpel, met sa légère plaie en contact direct avec le sang du patient atteint de la syphilis, contaminant ainsi fatalement le praticien...
Quatre ans plus tard, à Tokyo, responsable d'une petite clinique privée, Kyoji refuse de convoler en justes noces avec sa promise, Misao Matsumoto, étonnée et blessée de son permanent évitement. En effet, la demoiselle ignore absolument le contagieux mal dont est atteint son fiancé, ce qui n'est pas le cas de Minegishi, une indiscrète aide de salle qui a surpris le docteur à s'injecter du salvarsan, médicament connu pour soigner la syphilis. Une autre personne est au courant du gravissime mal dont souffre Kyoji, son propre père, qui officie comme gynécologue dans l'établissement et qui a recueilli, une après-midi, les confidences de son fils. Une malencontreuse rencontre avec Nakata, l'homme qui l'a contaminé durant les hostilités, lui confirmera l'impudence et la vilénie du personnage qui a transmis sans vergogne son mal, à sa compagne, désormais enceinte. Et ce sera avec bien des déchirements et des douleurs que notre praticien rompra finalement ses fiançailles afin de laisser Misao vivre son destin de femme, trop longtemps contrarié par la tragique situation.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Considéré jusque dans les années 60 comme un dramatique fléau social, la syphilis n'est ici qu'un épiphénomène du questionnement cinématographique du réalisateur qui pose en fait les incontournables et cruciales interrogations sur le désir et la morale, l'égoïsme et la compassion, le souhait de fonder une famille et l'intégrité physique de l'autre. D'une pertinente intelligence réflexive, ouverte à bien d'autres situations conflictuelles, cette oeuvre rarement distribuée souffre néanmoins de sa constante claustrophobie et de son confinement, conséquents à une adaptation trop rigoureuse de la pièce de théâtre originelle signée de Kazuo Kikuta.
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Bibliographie